Comprendre l’étiquetage des produits alimentaires et le Nutri-score

7695 0
étiquetage alimentaire en rayon de supermarché

Très connu des consommateurs, l’étiquetage est un moyen simple et pratique qui permet de fournir des informations utiles sur une denrée alimentaire.

De l’étiquette traditionnelle au Nutri-score, l’évolution de l’étiquetage est un parcours qui mérite d’être retracé pour en comprendre davantage le rôle, l’utilité et les enjeux.

A quoi sert l’étiquetage ?

S’il existe, sans doute, mille et une raisons qui expliquent pourquoi faut-il étiqueter un produit alimentaire, il convient d’en évoquer quelques-unes.

Communiquer sur les ingrédients

Comme expliqué par Hugo Blanc, nutritionniste de Sagesse Santé, malgré cette époque où il est encore plus difficile de faire confiance à l’industrie agroalimentaire, chaque consommateur a tout de même droit à une meilleure santé.

Loin d’être un simple ornement, l’étiquette est assurément un faciliteur de décision. En déclarant la composition et les valeurs quantitatives, elle offre ainsi au consommateur la liberté d’opter pour un choix répondant à ses exigences.

Éviter le gaspillage et la consommation de produits altérés

En plus d’orienter son choix alimentaire, l’étiquetage permet également au consommateur de veiller à sa santé. En effet, comme l’exige la norme codex en matière d’étiquetage, tout aliment préemballé de nature à se détériorer, doit être apposé d’une mention indiquant sa durée de conservation.

Par ailleurs, en dépit de la volonté des fabricants de protéger les acteurs subséquents de la chaîne alimentaire, le datage en particulier est une information souvent mal interprétée. C’est en effet près de 10% des pertes alimentaires qui sont imputées au datage, d’après une récente étude de la Commission Européenne.

Ainsi, ces informations doivent être comprises comme suit :

  • date limite de consommation (DLC) ou date de péremption indique qu’il ne faut surtout pas consommer le produit après cette période, car concentrant trop de risques d’intoxication alimentaire ; tandis que
  • date limite d’utilisation optimale (DLUO) ou « à consommer de préférence avant » suggère un meilleur usage du produit si consommé avant cette date plutôt qu’au-delà.

Logo Nutri Score

Le Nutri-score, comment l’interpréter ?

Adopté en France depuis 2016, le Nutri-score est un néo-étiquetage conçu pour simplifier la vie du consommateur. Si sa matérialisation finale le présente comme une simple marque informative, il est plus rationnel de le considérer comme un logo basé sur une méthode estimative de la valeur nutritionnelle d’un produit alimentaire.

A lire aussi :   Médecine esthétique : l’acide hyaluronique super star des injections de fillers

Comment ça marche ?

Pour les plus curieux, il va de soi qu’il faudra plus d’informations pour mieux comprendre son fondement. Mais sans être trop superficiel, il s’agit concrètement d’un score qui s’obtient en calculant les différents apports nutritionnels de l’aliment (pour 100 g ou ml). Ses apports sont évidemment catégorisés ; allant :

  • des moins souhaitables (énergie, sucres simple, acides saturés et sodium) ;
  • au plus souhaitables (fibres, protéines et fruits, légumes, noix et légumineuses).

Ce n’est qu’une fois le score déterminé qu’on attribue au produit sa valeur nutritionnelle. Ainsi, le produit est davantage nutritif à mesure que le score baisse et beaucoup moins si celui-ci s’élève.

Sur un emballage, tous ces calculs se traduisent via un symbole graphique distinctement coloré du vert foncé (pour bonne qualité nutritionnelle) au rouge (à éviter).

Une révolution fiable ou non ?

Depuis son adoption en Europe, particulièrement en France, le Nutri-score semble un outil pertinent. Du moins si on considère d’un côté tout le mal que les industriels se sont donnés pour essayer de le rejeter et de l’autre, les consommateurs ayant fait pencher la balance en sa faveur.

Cependant, aux yeux de certains, le Nutri-score est une aubaine pour les industriels. Ces derniers n’auront qu’à baisser légèrement la teneur en sucre, en sel et en graisse saturé de leurs produits jusqu’à ce qu’ils atteignent un Score de A ou B.

Une fois le petit logo vert affiché, le consommateur rassuré consommera en grande quantité de nombreux aliments favorisant le surpoids et l’obésité.

En appoint, le nutritionniste Anthony Fardet juge le calcul du score un peu biaisé. Car, au-delà des apports nutritionnels, il ne prend pas en compte assez de paramètres (par exemple la présence d’additifs). En conséquence, il ne reflète pas forcément la qualité nutritionnelle réelle des aliments.

Que faut-il retenir à propos du nutri-score ?

Abstraction faite de ces polémiques hypothétiques, le Nutri-score est une véritable innovation et pas des moindres. À priori, c’est bien une miniaturisation de l’étiquetage traditionnel qui à vue d’œil est très facile à comprendre. Quant à sa fiabilité remise en cause, il s’agit là d’un débat qu’il faudra d’abord bien mûrir avec des preuves palpables pour qu’enfin chacun soit fixé.

Aucun commentaire

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *